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Réutiliser ses webinars en 10 contenus quand on n’a (presque) pas de budget pub

Publié le : 4 décembre 2025Dernière mise à jour : 4 décembre 2025Par

Pour beaucoup de PME, le webinar est encore traité comme un “événement” ponctuel. On prépare un sujet, on bloque une date, on invite quelques clients, puis on passe à autre chose. Résultat : une heure de contenu riche disparaît au bout de quelques jours, remplacée par le prochain projet urgent. Dans un contexte où chaque euro de marketing compte, ce gaspillage est de plus en plus difficile à justifier.

Les études récentes montrent pourtant que le webinar est devenu un pilier du marketing B2B. Un rapport compilé par Cvent à partir de données du Content Marketing Institute indique que 51 % des marketeurs B2B considèrent les webinars comme l’un de leurs canaux de diffusion les plus efficaces, juste derrière les événements physiques.

Dans le même temps, la pression sur les budgets pousse les PME à chercher des stratégies frugales, capables de produire de la visibilité sans achat média massif.

Les webinars, un actif sous-exploité des petites entreprises

La plupart des PME voient le webinar comme un format “one shot” pensé pour la génération de leads. Or les chiffres racontent une autre histoire. Selon un benchmark Zoom fondé sur plusieurs sources sectorielles, environ 65 % des marketeurs déclarent déjà réutiliser leurs enregistrements de webinars sous une forme ou une autre, preuve que le contenu ne se limite plus à l’événement en direct.

Cette logique s’accélère chez les éditeurs de logiciels. Un rapport sur le content marketing compilé par Entrepreneur’s HQ indique ainsi que plus de 92 % des entreprises SaaS qui organisent des webinars transforment ensuite les enregistrements en contenus evergreen, notamment en “lead magnets” téléchargeables. Autrement dit, la norme n’est plus de produire un webinar pour une seule utilisation, mais de le considérer comme une matière première à décliner.

Pour les PME, l’enjeu est double :

  • réduire le coût de production de contenus en capitalisant sur ce qui existe déjà ;
  • rester visibles sur plusieurs plateformes sans recruter une équipe éditoriale complète ;
  • se démarquer par une expertise approfondie plutôt que par des campagnes publicitaires coûteuses.

Point-clé

Le webinar n’est plus un simple rendez-vous ponctuel. C’est un “master” qui peut alimenter blogs, réseaux sociaux, newsletters et fiches pratiques pendant plusieurs semaines.

Un webinar d’une heure, dix contenus très concrets

Concrètement, comment passer d’un enregistrement d’une heure à une dizaine de contenus utilisables ? Les exemples publiés par des plateformes vidéo comme Wistia montrent qu’une entreprise moyenne produit déjà plusieurs dizaines de vidéos par an, tous formats confondus, ce qui ouvre un terrain idéal pour la réutilisation. L’idée n’est pas de tout réinventer, mais de découper intelligemment.

À partir d’un seul webinar, une PME peut par exemple générer :

  • un replay intégral, hébergé sur son site ou sa plateforme vidéo ;
  • trois à cinq extraits courts pour LinkedIn, Instagram ou TikTok ;
  • un article de blog qui synthétise les principaux enseignements ;
  • une fiche pratique ou un PDF à télécharger à partir des slides ;
  • un carousel LinkedIn qui reprend les graphiques clés ;
  • une séquence d’emails de nurturing, construite sur les questions posées en direct.

Point-clé

L’objectif n’est pas de multiplier les formats pour le plaisir, mais de couvrir des usages différents : découverte rapide en vidéo courte, lecture approfondie sur le blog, preuve d’expertise pour les commerciaux, ressources pérennes pour les clients.

Dans ce processus, un premier passage technique permet souvent de simplifier la suite. C’est à ce moment qu’un usage réfléchi d’un convertisseur vidéo mp4 aide à générer une version “master” propre, avec un format standard et une taille de fichier raisonnable, qui servira de base à toutes les déclinaisons ultérieures.

Préparer le terrain : structurer, transcrire, scénariser

Avant de découper dans tous les sens, il faut rendre le contenu exploitable. Trois étapes simples facilitent le travail, même dans une petite structure dépourvue de service vidéo.

  1. Chapitrer le webinar Repérez les moments forts : introduction, cas concrets, démonstrations, questions-réponses, conclusion. Une simple timeline avec timecodes dans un tableur suffit.
  2. Obtenir une transcription fiable La plupart des outils de visioconférence proposent désormais une transcription automatique. Elle doit être relue, mais fournit une base précieuse pour rédiger les futurs articles et posts.
  3. Identifier les angles éditoriaux Un même webinar peut donner plusieurs histoires : un angle “problème/solution” pour le blog, un angle “coulisses” pour LinkedIn, un angle “tutoriel” pour une FAQ produit. Chaque angle deviendra un contenu différent.

Point-clé

Cette préparation éditoriale peut sembler chronophage, mais elle évite de se retrouver avec une pile d’extraits vidéo sans ligne directrice. En pratique, une demi-journée de travail suffit pour chapitrer, transcrire et définir les principaux angles d’un webinar de 60 minutes.

Une fois cette base posée, le montage vidéo devient plus stratégique. Il ne s’agit pas de “faire joli”, mais de préparer des blocs facilement recyclables : séquences de 30 à 90 secondes, chapitres cohérents, visuels réutilisables dans des deck commerciaux.

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Checklist de repurposing pour PME sans budget pub

Pour passer de la théorie à la pratique, beaucoup d’équipes marketing de PME fonctionnent avec une checklist simple, appliquée systématiquement après chaque webinar.

Quelques étapes clés peuvent structurer ce processus :

  • sauvegarder immédiatement l’enregistrement brut dans un espace partagé ;
  • réaliser un montage léger pour nettoyer les silences et problèmes techniques ;
  • créer une version “replay complet” avec un habillage minimal ;
  • découper 5 à 10 séquences courtes en fonction des moments forts ;
  • noter, pour chaque extrait, à quel canal il est destiné (site, email, réseaux).

Après le montage, un convertisseur vidéo mp4 vous aide à décliner chaque extrait au bon format sans refaire l’export à zéro. Beaucoup de PME passent par un outil en ligne simple comme Adobe Express pour préparer une première version, ajuster la résolution, puis exporter dans ce format standard avant d’envoyer les fichiers vers les différentes plateformes.

Dans une logique frugale, la standardisation des fichiers est essentielle. Plutôt que de gérer une multitude de codecs ou de résolutions différentes, les équipes gagnent du temps en se limitant à quelques profils : une version légère pour l’email ou les carousels, une version plus qualitative pour YouTube ou la page ressources. En créant une petite “bibliothèque” interne basée sur un convertisseur vidéo mp4, il devient plus facile de retrouver rapidement un extrait et de l’adapter à un nouveau contexte sans relancer un montage complet.

Point-clé

Cette discipline de checklist transforme le webinar en routine productive. Chaque nouvelle session alimente automatiquement un stock de contenus qui servira à nourrir le site, les réseaux sociaux et les emails pendant plusieurs semaines.

Mesurer l’impact d’une stratégie vraiment frugale

Un des reproches classiques adressés au content marketing est son manque de lisibilité sur le retour sur investissement. Côté webinars, les benchmarks récents d’ON24 montrent pourtant des signaux intéressants : la durée moyenne d’engagement atteint plus de 50 minutes, avec environ la moitié des audiences qui consomment le contenu en replay, en mode à la demande. Autrement dit, la “vie” du webinar ne s’arrête pas au direct, ce qui justifie pleinement un travail de recyclage.

Dans le même temps, les études compilées par Semrush et d’autres acteurs indiquent qu’une part importante des petites entreprises consacre moins de 1 000 dollars par mois à leur contenu, tout en ayant l’intention d’augmenter leur investissement dans la vidéo. C’est précisément ce type de profil qui a le plus à gagner d’une stratégie de repurposing structurée : chaque heure passée à préparer un webinar est amortie sur dix contenus plutôt que sur un seul événement.

Concrètement, les indicateurs de réussite d’une stratégie frugale peuvent inclure :

  • la durée de vie moyenne d’un webinar (nombre de vues en replay sur 3 à 6 mois) ;
  • le nombre de contenus dérivés publiés à partir d’une seule session ;
  • l’impact sur le trafic organique du site, via les articles issus des webinars ;
  • le volume de leads ou de prises de contact générés par les contenus dérivés.

Point-clé

Pour une PME, le sujet n’est pas d’imiter les calendriers éditoriaux surdimensionnés des grands groupes, mais de faire en sorte que chaque webinar devienne un petit “fonds de catalogue” vivant, exploitable sur la durée.

En conclusion

Réutiliser ses webinars en 10 contenus n’est ni un gadget ni un luxe réservé aux grandes structures. C’est une manière pragmatique de concilier expertise, visibilité et contraintes budgétaires. La combinaison d’un minimum de préparation éditoriale, d’une organisation claire du montage et d’un peu de discipline dans la gestion des formats suffit à transformer un événement isolé en véritable programme de contenus.

Pour les dirigeants de PME et leurs équipes marketing, la question n’est plus “faut-il faire des webinars” mais “que faisons-nous de ce que nous avons déjà enregistré”. C’est souvent là que se joue la différence entre une stratégie de contenu coûteuse et une approche frugale, capable de produire des effets durables sans budget publicitaire massif.

FAQ

Combien de contenus peut-on raisonnablement tirer d’un seul webinar ?

Dans la plupart des cas, un webinar d’une heure permet de créer entre 8 et 12 contenus : un replay complet, plusieurs extraits vidéo courts, un article de blog, un carousel et une ou deux ressources téléchargeables.

Faut-il du matériel spécifique pour enregistrer un webinar réutilisable ?

Non. Une bonne connexion, un micro correct et une caméra décente suffisent. L’essentiel est d’avoir un son clair et une image stable, ce qui est largement à portée des équipements de bureau actuels.

Est-ce que toutes les thématiques se prêtent au repurposing ?

La plupart oui, à condition de structurer l’intervention. Les sujets pédagogiques, les démonstrations produit et les études de cas sont particulièrement adaptés, car ils offrent naturellement plusieurs angles exploitables.

Combien de temps faut-il prévoir pour repurposer un webinar ?

Pour une petite équipe organisée, il faut compter une demi-journée à une journée de travail pour chapitrer, transcrire, monter une version propre et préparer les principaux contenus dérivés.

Peut-on mesurer précisément le retour sur investissement du repurposing ?

Oui, en suivant quelques indicateurs simples : vues des replays, trafic généré par les articles, taux de clics sur les extraits vidéo, et nombre de leads attribués à ces contenus dans votre outil CRM ou d’emailing.

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Maxime Rousseau
Diplômé en marketing de SKEMA Business School, Maxime Rousseau apporte une perspective unique sur les stratégies de marché innovantes et les tendances financières actuelles. Pour Maison Entrepreneur il partage des insights précieux pour aider les professionnels à naviguer dans l'écosystème complexe du business moderne.

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